Sebastien Girard

La route des Sagards : C’est quoi ? « Les sagards, ces laborieux ouvriers des scieries du massif des Vosges, ont disparu de nos montagnes il y a quelques décennies. Mais les routes qu’ils arpentaient autrefois sont toujours là et, au fond de la forêt, résonnent encore leurs voix. À l’image de ces travailleurs infatigables, celui qui s’aventurera sur la route des Sagards devra rivaliser d’endurance et de force, de prudence et d’audace pour achever son œuvre et laisser, une bonne fois pour toutes, son empreinte sur la route. Un parcours hors des routes ordinaires, une aventure au cœur de la forêt vosgienne. 98 % route / 2 % Gravel. 396 kms. 10 000 m d+. » Pourquoi une telle folie ? Simplement parce que nous avons besoin de passions et c’est cela qui nous fait avancer. L’histoire part aussi d’une vieille amitié, de l’envie de refaire quelque chose ensemble et pour moi, il s’agissait aussi du besoin de renouer avec des longues balades sauvages. Où ? La route des Sagards évidemment ! Nous aimons tous les deux le massif Vosgien, la trace semble être un vrai défi et c’est facile à organiser. Le départ se fait depuis Gérardmer pour nous. Les premiers 80 kilomètres seront plutôt « roulants » et ensuite, nous arrivons dans le vif du sujet, sur ces petites routes que nous connaissons si besoin ; mais dont ne nous lassons pas. Après Éloyes les choses sérieuses débutent, pas de répit, on traverse les vallées pour enchainer les cols et routes forestières. Les pourcentages sont souvent au-delà de 15%, parfois 20. L’état des routes est variable, certains diront que c’est Gravel ; mais que c’est beau ! Nous avions souvent évoqué l’enchainement dans les Vosges saônoises ; mais finalement tout passe bien. Viennent ensuite le Col du Page, le Grand Ventron et la fatigue ! Les montées sont raides, les descentes offrent peu de repos alors malgré « seulement » 220 bornes au compteur, il est grand temps de prendre un peu de repos. Nous dormons dans une jolie cabane au Grand Ventron. Dom dort peu ou pas et moi, je dors comme un bien heureux, trop content de renouer avec ces moments de vie sauvage. A 4h c’est l’heure du petit déjeuner ; puis nous repartons. Le paysage change. Les montées sont plus longues et plus régulières. Il ne fait pas très chaud en passant au Markstein ; mais la météo est avec nous. Arrive ensuite Munster et un vrai ravitaillent : pâté Lorrain, salade de carottes et tarte à la Myrtilles ! De quoi reprendre des forces pour les 80 derniers kilomètres. Les routes sont plus roulantes ; mais cela ne va pas durer. Dès le Col du Pré de Raves, nous repartons sur les routes forestières : nous allons en scier jusqu’au bout ! La balade se termine ainsi, à enchainer les montées descentes en ouvrant grand les yeux pour profiter des paysages. En bref, les sagards c’est un peu comme la Schlitte « ça te crève à la montée et ça te tue à la descente ». Mais que c’est beau ! Quel travail pour concevoir une telle trace. C’est un bel hommage aux Sagards et à ce magnifique Massif. Voilà un weekend exceptionnel, marqué la découverte, la passion, l’amitié… Un weekend de vélo ! Merci La Route des Sagards pour cette trace incroyable !